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Le 15 février 2024, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres de l'Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé leur intention de quitter la Zone franc CFA et de créer une monnaie commune. Le Général Abdourahamane Tiani, Président de la transition du Niger, a déclaré que cette initiative visait à restaurer la souveraineté monétaire des pays concernés. S’agissant du volet commercial, le traité institutif instaure le principe de la libre circulation des personnes et des biens sans spécifier un mécanisme d'intégration économique ni une vision claire.

Depuis leur retrait définitif de la CEDEAO le 29 janvier 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont intensifié la construction de l’Alliance des États du Sahel (AES), désormais structurée comme une confédération souveraine. Cette nouvelle entité vise à renforcer leur autonomie politique, économique et sécuritaire en dehors des cadres ouest-africains traditionnels. Sur le plan sécuritaire, une force militaire conjointe de 5 000 hommes a été mise en place, bénéficiant du soutien logistique et technique de la Russie, marquant un réalignement stratégique majeur. Sur le plan symbolique et institutionnel, l’AES a lancé un passeport biométrique commun, supprimé les frais d’itinérance téléphonique entre ses membres, et adopté le 10 mai 2025 un hymne officiel commun destiné à renforcer l’identité régionale. De plus, un emblème officiel de l’AES a été dévoilé. L’AES poursuit également des projets d’intégration économique ambitieux, notamment la création d’une monnaie commune.

Pendant ces dix dernières années, le secteur bancaire kényan a connu de nombreuses transformations. En plus du renforcement des règles prudentielles, des consolidations ont eu lieu à travers des fusions et acquisitions, et de nouveaux investisseurs locaux et internationaux sont entrés sur le marché faisant de ce pays, l’une des principales portes d’entrée des banques internationales sur le continent. En 2024, les autorités ont relevé le seuil de capital minimum exigé pour les banques commerciales à 10 milliards de shillings kényans, environ 77 millions de dollars.

La Banque centrale du Kenya (CBK) lèvera le moratoire interdisant l’octroi de licences à de nouvelles banques commerciales à partir du 1er juillet 2025. Ce moratoire, en vigueur depuis le 17 novembre 2015, avait été instauré dans un contexte de difficultés de gouvernance, de gestion des risques et de fonctionnement au sein du secteur bancaire. Il visait à créer un environnement plus stable avant de rouvrir l’accès à de nouveaux entrants

Créé en 2004 à l'initiative de l'ancien Gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet, le GSBF se veut une plateforme d'échanges et de partage d'expériences entre les superviseurs bancaires de l'espace francophone. Emmanuel Rocher, Secrétaire général du groupe et Directeur des affaires internationales de l'Autorité française de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), cité par notre confrère Ecofin, rappelle la vocation du groupe : «partager nos expériences en matière de supervision des banques et créer une enceinte de confiance pour partager les leçons tirées d'un certain nombre d'expériences face à des crises passées ou émergentes.»

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) accueille, les 15 et 16 avril, l’assemblée plénière du Groupe des superviseurs bancaires francophones (GSBF) sur les questions de gestion et résolution des risques bancaires. Cette première rencontre de l’année, tenue à Dakar au siège de la BCEAO, s’articule autour des enjeux cruciaux de stabilité financière et de lutte contre les nouvelles menaces

Bien que la proposition de loi « CEMAC Act.» porte sur les six pays de l’Afrique centrale ayant en commun l’usage du franc CFA (Cameroun, Gabon, Tchad, Congo, Centrafrique et Guinée équatoriale), ce texte est surtout destiné à attirer l’attention du FMI sur ses responsabilités dans la gestion d’une partie des avoirs extérieurs par ces Etats, notamment les ressources de restauration du passif environnemental versés par les majors pétroliers. On retrouve là, la cabale que mène l’administration Trump contre tous les programmes liés à la lutte contre le changement climatique.

Un projet de loi déposé au Congrès américain porté par l’élu républicain proche de Donald Trump, Bill Huizenga, propose de supprimer le soutien des Etats-Unis à toute initiative du Fonds monétaire international (FMI) concernant les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), tant qu’une évaluation complète de leurs réserves de change n’aura pas été réalisée

Parmi tous les membres de la Communauté monétaire des Etats de l’Afrique centrale (ndlr : Les six Etats ayant en commun l’usage du franc CFA : Cameroun, Tchad, Centrafrique, Gabon, Congo-Brazzaville et Guinée équatoriale), le Tchad et le Gabon ceux qui ont le moins consommé les devises générées par leurs économies. Cela signifie qu’ils ont réussi à équilibrer leurs comptes de transactions courantes avec le Reste du monde. La balance courante retrace les entrées et les sorties de devises c’est-à-dire la balance commerciale  (biens et services), la rémunération des IDE (dividendes et intérêts aux investisseurs) et le solde des transferts sans contrepartie.

Le Gabon et le Tchad, qui sont également des pays pétroliers, ont été les principaux pourvoyeurs de réserves de change à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) en 2024. La balance nette des transactions courantes, bien qu'en recul par rapport à 2023 (7,9 %), reste positive à 6,8 % du PIB de la sous-région, selon des données publiées par la BEAC

A Lomé, première étape de cet «eductour», des hauts fonctionnaires, des acteurs de la société civile, des opérateurs du secteur privé et des partenaires techniques et financiers  échangeront durant deux jours sur les programmes déclinés dans ces feuilles de route. En quelque sorte, une forme de consultation à l’envers.

L’organe exécutif de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a lancé jeudi 27 février à Lomé, la campagne de vulgarisation de la «Vision prospective 2040» et du Plan stratégique 2025-2030, «Impact 2030.» La tournée sous-régionale de la Commission se poursuivra jusqu’au 21 mars prochain dans les huit Etats membres

La décision d’un «passeport Schengen» régional, s’inspire du modèle déjà en place dans l’UEMOA depuis 1999. L’objectif affiché est de faciliter l’expansion des banques et d’harmoniser un marché financier sous-régional de plus de 60 millions de consommateurs. Une simplification qui devrait, selon les autorités monétaires, encourager les établissements à élargir leur réseau et à proposer des services mieux adaptés aux besoins des entreprises et des particuliers.

Depuis le 1er janvier 2025, les banques opérant dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) peuvent étendre leurs activités aux 6 pays membres sans avoir besoin d’un nouvel agrément. Une banque agréée dans un des six Etats de la Communauté (Gabon, République du Congo, Tchad, Guinée équatoriale, Cameroun, Centrafrique) peut ouvrir des succursales et proposer ses services dans les autres pays de l’organisation sans passer par de nouvelles procédures réglementaires

La tendance chronique de nombreux Etats africains à se tourner vers l’extérieur pour trouver des solutions à leurs problèmes de financement, malgré les capacités de production latente et les gisements de croissance inexploités dont regorgent leurs économies, pose la problématique suivante : la nécessité d’inventer une solution endogène de développement financier permettant de favoriser le fonctionnement optimal de l’économie en limitant le recours aux aides et à l’endettement extérieurs

Le swap de devises est un mécanisme qui permet d'effectuer des échanges commerciaux et des investissements directement en monnaies locales, réduisant ainsi la dépendance au dollar américain, la devise dominante du commerce mondial, et les fluctuations des taux de change.

Les gouvernements chinois et nigérian ont renouvelé un accord de «swap de devises» pour trois ans, d’une valeur de 15 milliards de yuans, soit 2,05 milliards de dollars. L’objectif affiché est de renforcer les échanges commerciaux entre les deux partenaires, à en juger par le communiqué publié par la Banque populaire de Chine- la Banque centrale- (PBOC).

«Nos deux pays doivent œuvrer conjointement, et en relation avec les autres pays de la région, pour une accélération des réformes et la mise en œuvre des politiques de convergence, en vue de renforcer notre coopération monétaire et financière. Ceci permettra l’avènement de l’Eco, la monnaie unique que les populations d’Afrique de l’Ouest attendent depuis fort longtemps», a-t-il insisté. Alassane Ouattara espère faire aboutir la monnaie unique «au plus tard en 2026» soulignant au passage que son pays sera en ligne avec les critères de convergence dès l’année prochaine (ndlr : 2025). Au vu des obstacles et des difficultés à franchir, notamment en matière de convergence, peu d’observateurs dans la région sont aussi optimistes que le chef de l’Etat ivoirien.

Les Etats de la CEDEAO avaient renvoyé la création effective de la monnaie unique à 2027, mais les conditions économiques et politiques sont encore loin d’être réunies. Pour autant, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, est convaincu que la mise en place de l’«ECO» peut être initiée avec un groupe de pays «pionniers» qui serviraient de lièvres à ceux qui hésitent encore et ceux qui n’auraient pas encore rempli les conditions