Du 5 au 6 décembre 2024, le Burundi a organisé une table ronde des partenaires au développement et des investisseurs privés, où une délégation marocaine de haut niveau a participé activement. Mohamed Methqal, ambassadeur-Directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), a dirigé cette délégation et a exprimé le soutien du Maroc envers le Burundi. Pour les autorités burundaises, le Maroc est plus que jamais prêt à accompagner leur pays, situé en Afrique de l’Est, sur le chemin de l’émergence, en apportant son expertise dans des domaines cruciaux pour le développement, tout en renforçant les liens d’amitié et de solidarité entre les peuples africains
L’objectif général de cette table ronde était de partager la vision du gouvernement burundais en matière de développement socio-économique ainsi que les réformes envisagées et en cours, afin de mobiliser toutes les parties prenantes et les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de la Vision 2040-2060.
Le Burundi est une terre d’opportunités, a annoncé le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, dans son discours d’ouverture : «bienvenue au Burundi, Pays de lait et de miel, Pays de mille et une collines, Pays de mille et une potentialités. C’est une terre vierge et pleine d’opportunités d’investissements.»
D’après lui, le Burundi veut se donner les outils permettant de réussir son développement dans un proche avenir. «Nous avons déjà exploré les potentialités de ce beau pays et en avons tiré la conclusion que c’est possible. Nous sommes engagés sur l’élan de l’eldorado de l’Afrique, avec catalyseurs les ressources naturelles, la modernisation, la transformation et la diversification de la production agro-pastorale, l’augmentation et l’amélioration de l’offre énergétique ainsi que le développement du secteur tertiaire par l’offre des services.»
Réformes tous azimuts et bonne gouvernance
Dans son allocution, le Chef de l’Etat a exhorté les investisseurs étrangers à explorer les opportunités de croissance et d’investissement dans les secteurs à fort potentiel.
A ceux qui ont peur d’investir au Burundi, le Président Evariste Ndayishimiye leur a rassuré : «vos investissements ont comme garantie la volonté et la détermination politiques de placer le secteur privé comme pionnier du développement.» Il a ainsi précisé que cette volonté politique s’accompagne par plusieurs réformes qui renforcent la bonne gouvernance et qui garantissent un environnement des affaires sain propice à une croissance économique inclusive, tirée par le secteur privé et riche en création d’emplois.
«Le sous-sol burundais regorge d’importantes ressources naturelles», a-t-il déclaré, citant notamment l’or, le nickel, la cassitérite, les terres rares, le lithium, le fer, le cuivre, le coltan, le titane, etc. «Une carte minière est disponible pour les investisseurs désireux de se lancer dans ce secteur. Les reformes en cours visent à revitaliser ce secteur pour optimiser sa contribution à la croissance et au développement socio-économique du pays, et ce par la promotion de la transformation et de l’exportation», a-t-il rassuré, annonçant que le gouvernement a révisé le code minier et dispose des textes d’application ayant pour objectif de mettre en place un cadre légal qui permet au pays de tirer parti de ce secteur à travers des contrats gagnants-gagnant.
Insistant sur la Vision 2040-2060, le Chef de l’Etat a révélé que le gouvernement ambitionne aussi l’accès aux soins de santé pour tous.
2025, année du lancement de la Vision 2040-2060
Pour garantir la réussite de cette vision, le Président Evariste Ndayishimiye a indiqué que cette table ronde a été organisée à la veille de 2025, une année de référence pour le démarrage de la mise en œuvre de cette vision, à partir de laquelle le compte à rebours sera désormais lancé.
«Avant ce coup d’envoi, nous sommes honorés de vous inviter à cheminer avec nous, et à faire partie de l’équipe qui jouera ce match de 15 ans, à booster la croissance économique du Burundi dont le monde sera témoin», a-t-il lancé, rappelant que le financement d’une économie doit être assuré par les secteurs public et privé ainsi que les partenaires au développement dont la conjugaison des efforts est un moteur de croissance économique soutenue et inclusive.
Ainsi, il a demandé à tous les investisseurs présents à profiter de cette opportunité unique pour faciliter l’établissement d’un cadre de collaboration entre les entrepreneurs locaux et internationaux à travers des sessions de réseautage exclusives. Ce qui favorise la création du partenariat stratégique. Et de promettre : «Le gouvernement du Burundi reste absolument engagé à promouvoir et sécuriser les investissements. Investir au Burundi n’est pas seulement une opportunité économique mais aussi une opportunité de participer à l’agenda de l’intensification des échanges intra et intercontinentaux, favorisant ainsi la création des emplois, le développement des compétences et le transfert des technologies.»
D’après le Chef de l’Etat, le Burundi est prêt à rattraper le temps perdu après des années dédiées à la restauration de la paix et de la démocratie et à la stabilisation politico-sécuritaire.
De notre correspondant permanent à Bujumbura pour l’Afrique de l’Est : Rénovat Ndabashinze