Les Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), qui se tiendront du 26 au 30 mai prochains à Abidjan, examineront la manière dont le continent peut mieux exploiter la richesse de son capital et relever les défis actuels tels que le lourd fardeau de la dette, le changement climatique et la hausse des droits de douane dans un contexte géopolitique complexe. C’est le résumé fait par Vincent Nmehielle, Secrétaire général du Groupe de la BAD, et Kevin Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, lors du point de presse tenu mercredi 09 avril à Abidjan.
S’exprimant en sa qualité de Secrétaire des Conseils des gouverneurs de la Banque et du Fonds africain de développement ainsi que des Conseils d’administration, Vincent Nmehielle a rappelé que les Assemblées se tiendraient du 26 au 30 mai 2025 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il a passé en revue les objectifs et l’ordre du jour des Assemblées et a souligné que l’élection du prochain président de la Banque, à l’issue des dix années d’exercice de l’actuel président, Akinwumi Adesina, constituerait un moment clé de l’évènement.
Le nouveau président sera choisi parmi cinq candidats de cinq pays africains par les 81 gouverneurs du Groupe de la Banque à la double majorité de 50 % plus une voix des 81 actionnaires et de 50 % plus une voix des pays membres régionaux. Le nouveau président prêtera serment le 1er septembre prochain.
S’exprimant sur le thème des Assemblées 2025, « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement », Kevin Urama a indiqué que l’objectif était clair : « mieux exploiter les atouts de l’Afrique pour stimuler son développement grâce à la richesse de son capital fiscal, humain, naturel et commercial ».
Les discussions avec les chefs d’État, les ministres, la société civile, les experts et les partenaires du développement de la Banque lors des quatre grands événements du savoir, ainsi qu’un dialogue présidentiel, permettront d’analyser en profondeur le thème des Assemblées annuelles et de formuler des propositions concrètes pour déterminer les actions à entreprendre, a souligné l’économiste en chef du Groupe BAD.
Le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 » de la Banque africaine de développement, qui sera publié lors des Assemblées, abordera l’évolution du paysage économique mondial, le fardeau de la dette et la mobilisation des ressources pour aider les pays africains à bâtir des institutions efficaces, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Urama a fait remarquer qu’un point soulevé au sujet des guerres commerciales s’inscrit bien dans le thème général de la conférence de cette année -œuvrer pour que le capital de l’Afrique favorise son développement- et que les discussions aborderont la question du capital des entreprises, y compris les questions relatives aux droits de douane.
Selon M. Nmehielle, la diminution de l’aide et l’augmentation des droits de douane devraient encourager les Africains à chercher des solutions en interne. « Le capital de l’Afrique devrait travailler pour l’Afrique ; dites à nos dirigeants qu’ils doivent se tourner vers l’intérieur et faire en sorte que notre capital travaille pour l’Afrique », a-t-il lancé aux journalistes.