Filiale après filiale, Société Générale poursuit son désengagement sur le continent où il opère depuis le début des années 1960. Le groupe bancaire français a annoncé mardi 30 juillet avoir signé un accord pour céder l’intégralité de sa participation (93,43%) dans Société Générale Bénin à l’Etat béninois Incluant les parts (2,5%) détenues par sa filiale ivoirienne (Société Générale Côte d’Ivoire) dans Société Générale Bénin et sa succursale Société Générale Togo
Dans son communiqué, le groupe précise que l’Etat béninois reprendrait la totalité des activités opérées par cette filiale, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs de cette entité. Cette transaction aurait un impact positif d’environ 2 points de base sur le ratio de CET1 du groupe à la date de finalisation attendue d’ici la fin du premier trimestre 2025. L’annonce de cet accord induit un impact comptable négatif d’environ 25 millions d’euros sur les résultats du troisième trimestre 2024 du groupe.
Le projet de cession est soumis à l’approbation des instances de gouvernance des entités, aux conditions suspensives usuelles ainsi qu’à la validation des autorités financières et réglementaires compétentes. Ce qui devrait être fait sans difficulté.
En avril dernier, alors qu’elle amorçait son désengagement au Maroc, principal marché africain du groupe, Société Générale expliquait que sa décision visait «à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant tout en renforçant le capital du groupe.» De son côté, Fitch Ratings avançait une autre explication de ce retrait, notamment le coût de plus en plus prohibitif de la conformité. En mai dernier, l’agence de notation imputait le retrait des banques françaises du continent au coût élevé du risque que ces filiales représentent dans le bilan de leur maison-mère. «La réduction de leur présence en Afrique correspond également mieux à leur appétit pour le risque conservateur et à leurs efforts pour optimiser les actifs pondérés en fonction des risques dans le cadre de la surveillance bancaire européenne, qui est plus stricte que la surveillance locale pour leurs homologues africains», décrypte l’agence américaine de notation.