Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont rejeté le délai de six mois fixé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour leur retrait de l’organisation
Dans un communiqué commun, les trois membres de l’AES – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – ont dénoncé la décision unilatérale prise lors du Sommet de la CEDEAO, qui prolonge leur retrait de l’institution pour six mois, rapporte la radio Studio Tamani.
Les trois pays considèrent cette décision comme une nouvelle tentative de «déstabilisation», qu’ils attribuent à la France et à certains dirigeants de la sous-région.
Le Collège des chefs d’État de l’AES déclare qu’il aurait préféré une gestion concertée avec la CEDEAO des aspects techniques liés à leur retrait immédiat, et se dit surpris par cette décision unilatérale qui, selon lui, ne peut lier les pays membres de l’AES.
De plus, les dirigeants de l’AES soulignent que des «manœuvres de déstabilisation» sont régulièrement orchestrées au sein de la CEDEAO par une poignée de chefs d’État, qui imposent leurs propres agendas, étrangers aux préoccupations de l’organisation, et cherchent à mettre un terme à la dynamique émancipatrice initiée par l’AES.
Face à cette situation, les chefs d’État de l’AES ont décidé de placer les forces de défense et de sécurité en alerte maximale, et de transformer l’espace confédéral en un théâtre unique d’opérations militaires. Ils ont également appelé les populations à rester vigilantes, conclut Studio Tamani.