Le troisième sommet « Finance en commun » regroupant les banques et les organismes de développement se tient du 18 au 20 octobre à Abidjan sous le thème « Une transition verte et juste pour une reprise durable ».
Ce sommet est coorganisé par la Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement. Ce rendez-vous arrive au moment où l’économie mondiale est aux prises avec les effets conjugués du Covid-19, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du changement climatique, de l’inflation et de l’accroissement de la pauvreté, en particulier dans les pays en développement. Les participants ont discuté de la publication d’une nouvelle base de données qui recense 522 banques publiques de développement réparties dans 154 pays et dotées de 23 milliards de dollars d’actifs.
Rémy Rioux, patron de l’AFD et président de l’initiative « Finance en commun », a indiqué que le sommet d’Abidjan se tenait à un « moment très particulier » marqué par l’urgence et la tension. Il a appelé ses pairs, les gouvernements et le secteur privé à saisir cette occasion pour créer « une dynamique, un consensus, un climat de confiance, une collaboration et des solutions communes ».
Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement, a déclaré : « Nous constatons que les effets du Covid-19 perdurent, et que l’impact de l’invasion russe en Ukraine est considérable. Tout cela a créé de nouveaux problèmes économiques, notamment une atmosphère d’inflation mondiale, une augmentation de la pauvreté et une pression sur les marchés des pensions. »
Fayolle a dit espérer que les banques de développement réfléchissent à la manière d’améliorer les choses, apprennent les unes des autres et travaillent plus efficacement en commun. « Grâce à l’enquête sur la base de données, nous pourrons mieux maximiser notre influence », a ajouté Fayolle.
Plusieurs documents de recherche sur les moyens de braver la crise ont été présentés en plénière, et notamment sur le rôle des banques publiques de développement africaines dans la reprise après la crise du Covid-19, les prêts verts, les financements axés sur les politiques qui respectent l’Accord de Paris, et l’intelligence artificielle, entre autres.