Emmanuel Macron a décidé de nommer François Bayrou en tant que Premier ministre ce vendredi 13 décembre, après plusieurs jours de suspense et de discussions à l’Elysée. Le président du Modem s’engage à « trouver le chemin » pour réunir le pays
Dès sa nomination, Les Républicains annoncent conditionner leur participation au gouvernement en fonction du « projet » qui sera présenté par le nouveau Premier ministre François bayrou.
« C’est ensuite que nous pourrons décider d’une éventuelle participation », a affirmé le patron du groupe Laurent Wauquiez, dont les positions ont fait « consensus parmi les députés qui se sont exprimés » lors d’une réunion en visio.
Il a également appelé LR à parler « d’une seule voix », après s’être entretenu avec le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau et Mathieu Darnaud, le chef des sénateurs LR.
Bayrou, le scénario rocambolesque
La nomination de François Bayrou à Matignon a été poussive, avec de nombreux rebondissements, et une journée qui a commencé avec un coup de fil lui annonçant qu’il ne serait pas Premier ministre.
Pour le chef de file du PS Olivier Faure, Emmanuel Macron aggrave la crise politique avec François Bayrou comme Premier ministre:
« En choisissant à nouveau un Premier ministre issu de son propre camp, le Président de la République prend la responsabilité d’aggraver la crise politique et démocratique dans laquelle il a placé le pays depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. »
En quittant ses bureaux du Haut-commissariat au Plan, le nouveau Premier ministre François Bayrou cite l’une des premières phrases de François Mitterrand après son élection à la présidence de la République en 1981 : « Enfin, les ennuis commencent. »