Alors qu’un accord initial existait entre Assala Energy, une filiale conjointe du fonds d’investissement Carlyle et de Maurel & Prom, la société nationale du pétrole a décidé d’exercer son droit de préemption. C’est une traduction de plus de la souveraineté économique à laquelle se sont engagées les autorités de la Transition.
La Gabon Oil Company (GOC), la société publique pétrolière, vient d’annoncer qu’elle exercera son droit de préemption pour acquérir Assala Energy, une filiale du fonds d’investissement privé Carlyle, pour la coquette somme de 1,3 milliard de dollars. Ce deal vient en remplacement d’un accord antérieur signé en août 2023 avec Maurel & Prom pour un montant de 730 millions de dollars plus une ligne de crédit de 600 millions de dollars. Mais les nouvelles autorités au pouvoir ont manifesté dès novembre l’intérêt d’acquérir la totalité des parts de cette entreprise. Ce qui cadre parfaitement avec leur stratégie de renforcement de la souveraineté nationale sur le secteur pétrolier.
Une fois l’accord entériné, 7 licences d’exploitation, dont 6 directement opérées par Assala Energy pour l’équivalent de 45 000 barils quotidiens, entreront dans l’escarcelle de Gabon Oil Company qui contrôlera également un réseau de pipelines et un important terminal d’exportation dans la région de l’Ogooué maritime.
Pour Libreville, cette acquisition marque une étape cruciale dans le plan visant à faire passer la production pétrolière à 220.000 barils par jour. D’ailleurs, Gabon Oil Company est engagée dans des discussions avec des partenaires étrangers pour acquérir de nouvelles technologies visant à stopper le déclin de la production et à optimiser l’exploitation des champs matures.