L’Office national des chemins de fer (ONCF) a levé 2 milliards de dirhams en obligations vertes (environ 200 millions de dollars) pour financer des projets d’infrastructure et d’extension du réseau à faible empreinte carbone. L’emprunt obligataire a connu un formidable succès auprès des investisseurs institutionnels
Selon l’Autorité marocaine des marchés des capitaux, les souscriptions ont été réparties de la manière suivante : les OPCVM, 479,9 millions de dirhams ; les entreprises financières, 400 millions de dirhams ; les compagnies d’assurance et de réassurance, 44,3 millions de dirhams ; la Caisse de Dépôt et de Gestion, 498,9 millions de dirhams et 576,9 millions de dirhams pour un organisme de retraite et de pension dont l’identité n’a pas été dévoilée. C’est CDG Capital, filiale du groupe CDG qui a été le conseiller financier et organisme chargé du placement de l’emprunt obligataire.
Le ferroviaire, un moyen de transport moins polluant
L’initiative d’émettre un emprunt vert répond aux objectifs de durabilité des Chemins de fer du Royaume qui avaient annoncé vouloir réduire à l’horizon 2030 ses émissions de gaz à effet de serra de 17%. Cela prend entre autres en compte la modernisation de la flotte de locomotives, la mise en place de systèmes de conduite éco-responsable ou la gestion intelligente du trafic, etc.
La mise en œuvre du programme permettra d’optimiser les avantages du train déjà connu comme le mode le moins polluant, un train de fret pouvant être substitué à 50 camions alors qu’un train voyageur peut aider à retirer de la circulation 160 véhicules personnels. Selon les données de l’ONCF, le secteur des transports au Maroc représente près de 23% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont seulement 0,47% sont générés par le rail. L’Office a annoncé avoir réduit ses émissions de 20% entre 2022 et 2023. En 2024, le groupe ferroviaire marocain a transporté 55 millions de voyageurs et 20 millions de tonnes de marchandises.