La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a annoncé mercredi 18 décembre son appui à la construction d’une centrale hydroélectrique de 200 MW, qui sera implantée dans le bassin de Lufira, dans la région du Katanga. En amont du projet, Afreximbank financera les études techniques, évaluera la viabilité financière, couvrira les frais de conseil juridique et financier et structurera le financement de la dette, un aspect essentiel pour garantir la faisabilité économique de ce projet
L’organisme agira pour le compte de Kipay Investments, un producteur indépendant congolais, qui exploite déjà la centrale photovoltaïque de Lumbwe, dans le sud-est du pays dans la province du Katanga.
C’est la première fois que l’institution soutient un projet d’énergies renouvelables du secteur privé en République démocratique du Congo. Ce projet répond à l’objectif stratégique d’augmenter sensiblement le taux d’électrification qui se situe autour de 21,5 %. Kinshasa envisage en effet de porter ce taux à 62,5 % d’ici 2030, en capitalisant sur l’immense potentiel hydroélectrique du pays, estimé à plus de 100.000 MW. De quoi alimenter une grande partie du continent en électricité. Cette initiative privée illustre une voie pragmatique pour répondre à la demande croissante d’énergie tout en attirant des investissements privés.
«Afreximbank est fière de soutenir des projets d’énergies renouvelables qui non seulement stimulent l’industrialisation et les exportations, mais favorisent également une transition énergétique juste. Ce projet pionnier témoigne de notre engagement à exploiter les ressources renouvelables pour bâtir une infrastructure énergétique durable en RDC», a déclaré Kanayo Awani, vice-présidente exécutive d’Afreximbank pour le commerce intra-africain et le développement des exportations.
D’après Kipay Investments, la centrale hydroélectrique aura plusieurs retombées socio-économiques, en plus de la fourniture d’une énergie propre et fiable aux entreprises minières, favorisant ainsi la transformation locale de minéraux stratégiques tels que le cuivre et le cobalt.
Le projet permettra la création de plus de 2.000 emplois directs et 952 emplois indirects sans compter l’impact sur les prestataires de services. L’amélioration de l’accès à l’électricité dans les communautés voisines permettra également un meilleur accès à l’éducation et aux soins de santé. Le gouvernement congolais tirera parti des revenus fiscaux générés sur une période de 30 ans