Les exportations de cuivre ont atteint un volume exceptionnel de 3,1 millions de tonnes en 2024, selon le Rapport de statistiques minières publié par le ministère des Mines. Pour la première fois, la République démocratique du Congo (RDC) dépasse en effet le seuil historique de 3 millions de tonnes du métal rouge à l’export
Les volumes sont en hausse de 13 % en glissement annuel, portés par le dynamisme des plus grandes mines de cuivre du pays. Ainsi, le groupe chinois CMOC, qui exploite les mines Tenke Fungurume et Kisanfu dans la province du Katanga, a annoncé une production de 650 161 tonnes, soit une croissance de 55 % ! Son concurrent, le Canadien Ivanhoe Mines, qui exploite la plus grande mine de cuivre du pays, a produit 437 061 tonnes à Kamoa-Kakula, soit une hausse de 12 % par rapport à 2023.
La RDC consolide ainsi son statut de deuxième producteur mondial de cuivre, après y avoir évincé en 2023 le Pérou dont les mines ont livré 2,73 millions de tonnes. Ce dynamisme du cuivre congolais sur les marchés internationaux devrait se poursuivre cette année, grâce à une demande mondiale qui devrait augmenter de 3,7 %, selon les prévisions de Commodity Insights, un cabinet spécialisé dans les matières premières. La production congolaise de cuivre progresserait de 8 %.
Il faut cependant noter que tout n’est pas rose dans cette progression de la production congolaise de cuivre. Les autorités estiment par exemple que la production de Kamoa-Kakula est vendue à des prix inférieurs à ceux du marché, ce qui priverait l’Etat d’une part des revenus miniers auxquels il a droit. La RDC doit aussi surveiller le ralentissement de l’économie en Chine, premier acheteur de son cuivre, où les importations du métal rouge ont chuté de 7,2 % au cours des deux premiers mois de 2025.