Poursuivant son programme de privatisation lancé en 2019, Luanda s’apprête à céder sa participation dans deux grandes banques du pays, Standard Bank et Banco de Fomento ainsi que dans la société de télécoms Unitel
L’Etat angolais prépare la cession de ses parts dans deux établissements bancaires majeurs, Standard Bank et Banco de Fomento Angola, la deuxième plus grande banque du pays. L’annonce a été faite par José de Lima Massano, ministre d’Etat à la Coordination économique, en marge du récent forum de Davos.
Diminuer la part des hydrocarbures dans la création de richesse
Selon le ministre cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification économique, l’objectif étant de diminuer la dépendance des hydrocarbures, qui génèrent plus de 90% des revenus d’exportation du pays.
Bien que les détails sur les parts à céder n’ont pas été précisés, l’Etat pourrait opter pour une cession minoritaire, suivant l’exemple de la Banco Angolano de Investimentos (BAI), la plus grande banque du pays, dont le tour de table a été ouvert à des investisseurs privés en juin 2022. Au cours de cette période, il avait cédé 10% de parts de cet établissement sur la bourse de Luanda. L’initiative s’inscrivait dans le cadre d’un vaste programme de privatisation entamé en 2019 et toujours en cours.
Ce programme devrait contribuer à relancer l’économie en attirant des capitaux privés étrangers, via l’ouverture de secteurs d’activités stratégiques.
Concernant Standard Bank Angola, l’Etat, via l’Institut de Gestion des Actifs et des Participations de l’Etat, y détient indirectement 49% du capital, ce qui en fait le deuxième actionnaire après le géant nigérian Access Holdings. L’Etat contrôle par contre 51,9% de parts dans Banco de Fomento, via la société de télécoms Unitel. L’Etat envisagerait d’introduire une partie de cette société en bourse.
Ces trois nouvelles cessions annoncées s’inscrivent plus globalement dans le cadre d’un programme de privatisation qui cible 200 entités publiques, dont plus de la moitié ont déjà été vendues. Ce programme ne vise pas seulement à attirer des capitaux étrangers, mais aussi à ouvrir des secteurs stratégiques pour stimuler la croissance et réduire la dépendance au pétrole.