Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, tient à marquer de son empreinte son deuxième et dernier mandat présidentiel. C’est dans ce sens qu’il faut inscrire la présentation d’une stratégie ambitieuse de protection sociale pour la période 2024-2028 au Conseil des ministres de mercredi 20 novembre
Dotée d’un budget de 709 milliards francs CFA, soit 1,13 milliard de dollars, cette stratégie vise à renforcer la résilience des ménages les plus fragiles face à la pauvreté, aux aléas climatiques ou aux catastrophes naturelles.
Ce plan se concentre sur quatre axes majeurs : l’amélioration des revenus, le renforcement de l’accès aux services sociaux, l’adaptation aux crises ainsi que la coordination du système de protection sociale. Mais le chantier est colossal.
Selon la Banque mondiale, le Bénin, avec une population très jeune et vulnérable, fait face à d’importants défis socio-économiques malgré des progrès enregistrés ces dernières années. Les tensions régionales et internationales sont par ailleurs des menaces dans cette lutte contre la pauvreté. Près de 85 % de la population active travaille dans le secteur informel, tandis qu’un peu plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 3,20 dollars par jour.» Le Bénin affiche un faible Indice de développement humain (IDH), qui le classait en 2021 au 30e rang en Afrique (166e mondial sur 191 pays).
Pour répondre à ces enjeux, Cotonou mise sur des programmes structurants comme le projet «Assurance pour le renforcement du capital humain» visant à fournir des services sociaux essentiels et une couverture santé aux populations vulnérables ainsi que le projet ACCESS (Appui aux communes et communautés pour l’expansion des services sociaux) destiné à améliorer les infrastructures et renforcer la cohésion sociale dans les zones les plus fragiles.