Huit des onze projets du premier programme de projets intégrateurs prioritaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (CEMAC), dont les financements ont été mobilisés lors de la Table ronde de Paris de novembre 2020, ont effectivement démarré, enregistrant ainsi des avancées notoires. Moins de trois ans après, 3,8 milliards d’euros ont été levés sur 3,3 milliards recherchés.
Fort de ce succès, la quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la CEMAC a adopté le 17 mars 2023 à Yaoundé, sur proposition du Président Dénis Sassou Nguesso du Congo des réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), une deuxième génération de treize projets intégrateurs prioritaires.
« Ces projets ont été sélectionnés à travers un processus rigoureux basé sur leur degré de faisabilité, de maturité et de durabilité par le Comité ministériel de Pilotage du PREF-CEMAC. Les fiches techniques de ces treize projets élaborés conformément aux exigences et normes requises sont disponibles », indique le communiqué de la CEMAC.
Table ronde de Paris du 28 au 29 novembre
La Table Ronde de Paris sera organisée les 28 et 29 novembre 2023 sous l’égide du président congolais Dénis Sassou Nguesso en vue de la mobilisation des financements pour la mise en œuvre des treize projets de ce deuxième programme.
Le coût total de ces treize projets est estimé à 8, 83 milliards d’euros. Sur ce montant,
1,51 milliard d’euros, soit 17,13% du coût total, ont déjà été mobilisés. Le financement à rechercher se chiffre à 7,32 milliards d’euros, soit 82,87% du coût total.
Au titre de ce deuxième programme, l’ambition des instances décisionnelles de la CEMAC et des Etats membres est de diversifier les sources de financement en mettant un accent particulier sur les ressources concessionnelles, les blended finance et les partenariats publics et privés, dans le respect des ratios de viabilité des dettes publiques des pays de la Communauté.
Les financements mobilisés au cours de cette Table Ronde permettront aux pays de la zone CEMAC de mettre en place les infrastructures de transport, d’électricité et de télécommunications sans lesquelles aucun décollage économique n’est envisageable, de renforcer la résilience des économies de la sous-région face aux chocs futurs, de développer les échanges intra-communautaires pour garantir la sécurité alimentaire et tirer davantage profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, à l’amélioration de l’emploi et des revenus notamment des jeunes, des ruraux et des femmes, et de renforcer l’appui technique et financier aux industries de transformation locale des ressources naturelles, notamment le bois, et l’accélération de l’industrialisation des économies de la sous-région.