fbpx

Votre mensuel d'analyse panafricain

Classement Forbes 2014 : Ces 20 jeunes bâtisseurs de l’Afrique de demain Titre Google : 20 talents bâtisseurs de l’Afrique

Pinterest LinkedIn Tumblr +

. Le magazine économique américain Forbes a publié la liste des 20 jeunes contribuant à l’essor économique de l’Afrique
. La plupart de ces jeunes sont des dirigeants de multinationales, des ministres, des hauts fonctionnaires et des sportifs de classe mondiale

Le magazine économique américain Forbes vient de publier dans sa version Afrique, édition de mars 2014, son classement des « 20 jeunes bâtisseurs de l’Afrique de demain ». La plupart de ces jeunes sont des dirigeants de multinationales, des ministres, des hauts fonctionnaires et des sportifs de classe mondiale. Ces 20 hommes et femmes, bâtissent à leur manière le continent en devenir, sur quelques valeurs communes : l’entrepreneuriat, le panafricanisme, des pratiques modernes, l’innovation, la compétition…

Débarrassés de tout complexe, ils ont tous, entre 24 et 42 ans. L’âge idéal ou plus exactement, un juste équilibre entre dynamisme, formation de qualité et expérience. Combien sont-ils pour autant, au-delà de ceux que Forbes a listés et que AFRIMAG vous présente, à disposer des mêmes atouts sans avoir réussi à briser ce plafond de verre qui empêche nombre de quadras de percer ?

Tout compte fait, les entrepreneurs dominent l’édition 2014 de ce classement de Forbes. Deux jeunes entrepreneures sénégalaises figurent dans ce classement dont l’une, Magatte Wade, 38 ans, caracole en tête de ce hit-parade. Elle est la fondatrice d’Adina World Beat Beverages qui commercialise le thé, le café et des jus à base de recettes sénégalaises aux Etats-Unis. La deuxième sénégalaise, située au 15 ème rang, est Dieynaba Ndoye Bakiri (37ans), la cofondatrice des enseignes Colorii, spécialisées dans les soins de beauté consacrés aux femmes noires et métisses.
Tidjane Dème (10ème), responsable de Google pour l’Afrique francophone, est le troisième représentant du Sénégal dans ce classement.

Le Cameroun est également représenté par deux entrepreneurs dont Acha Leke, 40 ans. Ce diplômé en génie électrique de l’université américaine de Stanford, dirige le bureau nigérian de Mc Kinsey- (qu’il a ouvert en 2010)- le quatrième en Afrique, de l’un des leaders mondiaux du conseil.
Son compatriote, Arthur Zang, 26 ans, lui, occupe la 8ème place. Ce dernier a su répondre à un vrai besoin en inventant le Cardiopad, première tablette tactile médicale fabriquée en Afrique, qui devrait permettre de sauver de nombreuses vies notamment au sein de la population la plus démunie du Cameroun. Ces deux entrepreneurs, sont côtoyés par un autre camerounais, en l’occurrence le footballeur Samuel Eto’o (9 ème) qui se reconvertit petit à petit dans les affaires.
La Côte d’Ivoire n’est pas en reste avec deux entrepreneurs : Eric Kacou, cofondateur du cabinet de consulting ES Partners, et Swaady Martin-Leke, ancienne directrice de General Electric au sud du Sahara qui a lancé sa marque de thé de luxe Yswara. Ils sont rejoint dans ce classement par le footballeur Didier Drogba (5 ème), qui comme Samuel Eto’o, s’est lancé dans le business.

Le Togo se signale dans ce classement à travers Cina Lawson (4ème), ministre des Postes et de l’économie numérique. Cette diplômée de Harvard et de Sciences-Po est décrite par Forbes comme, un visage de la mondialisation mais aussi et surtout d’une Afrique tournée vers les nouvelles technologies et le développement de l’économie numérique. Les deux autres togolais de ce Top 20 jeunes bâtisseurs de l’Afrique de demain, sont Ingrid Awadé (13 ème), directrice générale des Impôts et Jean-Marc Savi De Tové (17 ème), associé chez Cauris Management, une société de capital-investissement avec pour poste à Abidjan.

Le Congo compte un seul représentant, en l’occurrence Vérone Mankou (6ème), concepteur de la première tablette tactile africaine (Way-C) et patron de l’entreprise technologique VMK. Idem pour le Rwanda avec Clare Akamanzi (14 ème), directrice générale du Rwanda Development Board, la Guinée avec Rainatou Sow (11 ème), militante des droits des femmes, le Bénin avec Marie-Cécile Zinsou (16 ème), fondatrice de la Fondation Zinsou pour l’art contemporain africain et le Niger avec Marou Amadou (20 ème), ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement.
Moralité : à tous ces Africains sortis des meilleures écoles qui sont de plus en plus nombreux à revenir sur le continent pour y tenter leur chance, choisissez de développer votre propre entreprise ou prenez le risque de travailler pour des groupes locaux ! Ou encore engagez-vous pour votre continent pour son développement. Les multinationales, malgré l’africanisation en cours dans leurs filiales continentales, ne sont pas forcément les meilleurs employeurs.

Magatte Wade

Elle a fondé en 2004 à San Francisco Adina World Beat Beverages, une entreprise de fabrication de café, de thé et de jus de fruits qui utilise des recettes de boissons traditionnelles africaines et des ingrédients biologiques provenant de petits agriculteurs en Afrique et en Asie. Diplômée de l’École supérieure de gestion (ESG) puis de l’université de Columbus (États-Unis), cette Sénégalaise de 38 ans a réussi à lever 30 millions de dollars de capital-risque auprès d’investisseurs institutionnels au cours des cinq années qui ont suivi le lancement de son entreprise. Depuis, les produits de cette dernière ont commencé à être revendus par Whole Foods et United Natural Foods. En 2009, Magatte Wade démissionne de son poste de PDG, tout en restant actionnaire, pour échapper à la pression de ses associés. Elle est ensuite partie à New York créer sa nouvelle entreprise. Baptisée Thiossane, « culture » en wolof, cette nouvelle société est spécialisée dans les cosmétiques bio et haut de gamme. Au lieu de se laisser prendre de court, comme pour Adina, elle prend, cette fois-ci, le temps de s’assurer l’adhésion maximale de ses actionnaires autour de son projet. Les ingrédients de Thiossane viennent d’Afrique, les fragrances de France, et le marketing est conçu pour conquérir les États-Unis, avant de s’attaquer aux marchés africains.

Acha Leke

Ce fils de médecins camerounais réputés (d’un père, gynécologue et d’une mère, immunologiste) a été formé aux Etats-Unis. Mais il est retourné sur son continent natal pour former les futures générations. Aujourd’hui, ce diplômé en génie électrique de l’université américaine de Stanford, dirige le bureau nigérian de McKinsey (qu’il a ouvert en 2010), le quatrième en Afrique, de l’un des leaders mondiaux du conseil. Il faut dire que ses analyses font autorité dans le monde des affaires. Coauteur du rapport « L’heure des lions : l’Afrique à l’aube d’une croissance pérenne », fort remarqué à sa sortie, en juin 2010, il ne cesse de contribuer aux productions du McKinsey Global Institute sur l’Afrique. Signe de son influence, Acha Leke a été désigné Young Global Leader par le World Economic Forum en 2008.
Le Camerounais est convaincu d’une chose : « C’est un impératif pour les hauts potentiels africains de contribuer au développement du continent ». Fort de cette conviction, il devient en 2004 l’un des membres fondateurs de l’African Leadership Academy (ALA), une institution basée en Afrique du Sud, qui forme la future élite africaine, durant deux années, avant l’entrée dans les universités et les grandes écoles occidentales. « A force d’envoyer nos enfants en Europe, ils sont déconnectés. Ils ne comprennent plus l’Afrique. La très grande partie du programme de l’ALA est consacré à l’Afrique et s’appuie sur des exemples africains, avec comme leitmotiv, la fierté d’être africain. » Il est également le co-fondateur en 2010 avec Swaniker de l’African Leadership Network, « un réseau que l’on rejoint seulement sur invitation pour la prochaine génération d’Africains résolus à assurer par leurs efforts communs la prospérité de l’Afrique ». Le réseau a été lancé à Addis-Abeba (Éthiopie) « à l’occasion d’une cérémonie réunissant 200 membres venus de 30 pays ». Une manière, en somme, d’assurer sa propre relève.

Janine Diagou

Fille de Jean Kacou Diagou, président de NSIA et par ailleurs président du syndicat ivoirien patronal CGECI, elle est le N°2 du groupe ivoirien. La jeune femme a bossé dur pour mériter sa place. En effet, elle travaillait encore chez Mobile Côte d’Ivoire quand son père lui a proposé de lui faire entrer comme simple auditrice dans le nouveau département d’audit qu’il était en train de créer au sein du groupe. Elle n’était pas très emballée au début, d’autant qu’elle ne connaissait pas le secteur de l’assurance, se plait-elle à rappeler souvent. « Il a donc fallu travailler dur pour démontrer que je méritais ma place ».
Tour à tour, elle gravit les échelons : elle devient directrice financière de différentes entités du groupe, puis intègre le holding pour se charger de son développement stratégique avant de prendre, fin 2011, ses fonctions actuelles, celles de directrice générale du pôle banque du groupe NSIA.
Avec ses 550 salariés, NSIA Banque réalise plus de 40 millions d’euros de produit net bancaire en Côte d’Ivoire (le groupe NSIA compte quant à lui 1 300 employés et réalise un chiffre d’affaires consolidé de plus de 220 millions d’euros).

Cina Lawson

Cina Lawson

Du haut de ses 40 ans, le magazine américain « Forbes » la décrit comme, l’une de celles qui incarne l’Afrique de demain. « Un visage de la mondialisation mais aussi et surtout d’une Afrique tournée vers les nouvelles technologies et le développement de l’économie numérique ». Cina Lawson a déjà derrière elle une carrière professionnelle très riche. Son passage chez France Télécom Orange, où elle occupait le poste de directrice de la stratégie et du développement commercial, puis chez Alcatel où elle a forgé ses convictions sur le changement technologique qui sied à notre époque. Diplômée de Harvard et de Sciences-Po, nommée jeune leader mondial lors du Forum économique mondial en 2012, Cina Lawson plaide pour une nouvelle Afrique, refondée autour d’un réseau panafricain complètement ouvert, toit comme l’est déjà, le secteur des nouvelles technologies.
Désormais, cette accroc aux NTIC et qui tweette régulièrement, s’occupe dans le gouvernement togolais en poste des Postes, de l’Economie numérique qui a remplacé dans son portefeuille, les télécommunications. Banque en ligne, commerce électronique, réseaux sociaux, ces secteurs porteurs seraient ses priorités.

Drogba

Juillet 2013. La fondation Didier Drogba annonce qu’elle va investir 2,9 millions d’euros dans la construction de plusieurs hôpitaux en Côte d’Ivoire. Jamais depuis sa création en 2007 la fondation Didier Drogba n’avait entrepris un si gros projet. L’organisme caritatif, fondé par le célèbre footballeur ivoirien, financera la construction d’au moins cinq centres de santé destinés aux femmes et aux enfants. Les futurs hôpitaux seront situés à Yamoussoukro, Abidjan, San Pedro, Man et Korhogo. Mieux encore, à l’époque, 80 % des 2,9 millions d’euros qui doivent être mobilisés pour cette initiative ont déjà été levés. À Abidjan, capitale économique, les travaux ont commencé depuis juin 2013 et dureront de 10 mois. L’architecte libano-ivoirien Pierre Fakhoury, connu pour avoir conçu la basilique de Yamoussoukro, a été chargé de la réalisation des centres.
Au-delà de son engagement dans le caritatif, l’icône du football ivoirien et africain se reconvertit petit à petit dans le business. Dans l’immobilier, le textile ou les mines, le footballeur ivoirien Didier Drogba jongle avec des millions de dollars. A l’instar de Samuel Eto’o, l’Ivoirien est aussi le héros d’une bande-dessinée retraçant son parcours.

Veron Mankou

Veron Mankou

Il est l’un des jeunes voltigeurs de cette Afrique désormais en marche. Verone Mankou est le président-fondateur de la société congolaise VMK (« Vou Mou Ka »), soit « Réveillez-vous », en dialecte kikongo, version SMS), créée en 2009. Une sorte d’ovni du secteur des télécoms dans son pays. Il est aussi le père de la première « tablette » africaine, la Way-C, lancée en décembre 2011, du premier smartphone africain, Elikia (« Espoir » en lingala, la langue nationale du Congo), mis sur le marché fin 2012, et de l’Elikia Mokè, un portable polyvalent plus usuel, sorti en septembre dernier et déjà le plus acheté au Congo, selon son concepteur. Des produits qui trahissent une obsession et son grand dessein : mettre à la disposition du plus grand nombre d’Africains des outils de communication de qualité, capables de rivaliser avec les grandes marques, mais à un prix abordable.
Fils d’une institutrice et d’un ingénieur du pétrole, il se plait à souligner qu’il n’a pas suivi un long cursus. Il est titulaire d’un simple BTS en maintenance de réseaux à Pointe-Noire. « Je n’ai pas eu la chance de continuer, car j’ai été embauché immédiatement ». Ce qui ne l’empêchera pas d’entrer comme architecte réseau chez un fournisseur d’accès Internet, de créer un moteur de recherche et une petite start-up qu’il revendra à un Français pour 15.000 euros, ni d’entrer rapidement en 2008, parallèlement à ses activités informatiques, comme conseiller en charge des TIC (technologies de l’information et de la communication) au cabinet d’un ministre des PTT et des Nouvelles Technologies alerté par la vitalité et la créativité du jeune technicien.
Aujourd’hui, son produit phare reste la la Way-C. Conçue à Brazzaville, la tablette sera fabriquée à Shenzhen – comme le sont les produits d’Apple – pour des raisons de coût et de qualité de main-d’oeuvre. A l’arrivée, la Way-C, un « bon produit » deux fois plus puissant que la première version de l’iPad, selon les spécialistes, fait grand bruit lors de son lancement en décembre 2011.

Swaady Martin Leke

Swaady Martin Leke

Entrée comme auditrice en 2001 chez General Electric, l’Ivoirienne en est devenue la directrice de la multinationale américaine pour l’Afrique subsaharienne dès 2009, travaillant à Paris et Nairobi, avant de poser ses valises à Johannesburg. Sous sa direction, les revenus africains du géant américain sont passés de 20 millions à 300 millions de dollars (environ 250 millions d’euros) par an.
Mais, tout juste diplômée du MBA conjoint de la London School of Economics, de l’université de New York et de l’École des hautes études commerciales (HEC) de Paris, Swaady Martin-Leke a décidé de voler de ses propres ailes et de se lancer sur un créneau complètement différent : le thé. Le 6 août 2012, la première boutique d’Yswara, la marque de luxe qu’elle vient de créer, ouvre ses portes à Johannesburg. Une autre a suivi au Cap en début d’année, avant un lancement au Nigeria et par correspondance via un site web à la mi-2013.
L’idée de s’investir dans la fabrication et la distribution de sachets de thé lui est venue pendant son MBA. Elle étudiait comment les grandes marques françaises de luxe comme Louis Vuitton ont su préserver et industrialiser leurs produits culturels. Elle s’est mise à chercher un créneau où il est possible de garder la valeur ajoutée en Afrique. Grande amatrice de thé, elle a naturellement pensé à cet univers. Après avoir déniché des producteurs rwandais et malawites de qualité, la fondatrice d’Yswara a trouvé un partenaire industriel performant en Afrique du Sud. En cinq ans, elle espère atteindre un chiffre d’affaires annuel de 5 millions à 7 millions d’euros.

Arthur Zang

Arthur Zang

Le magazine américain dédié aux affaires, n’a pas choisi le jeune ingénieur camerounais par hasard. « En matière d’innovation, il représente ce qu’il y a de mieux en Afrique », notait Forbes. Arthur Zang a su répondre à un vrai besoin en inventant le Cardiopad, première tablette tactile médicale fabriquée en Afrique, qui devrait permettre de sauver de nombreuses vies notamment au sein de la population la plus démunie du Cameroun.
Diplômé de l’école polytechnique de Yaoundé, c’est au cours d’un stage à l’hôpital général de la ville effectué il y a trois ans, que le jeune ingénieur fait le constat suivant : le Cameroun ne recense alors que 30 cardiologues pour 20 millions d’habitants, répartis entre les deux principales villes du pays, Yaoundé (la capitale ) et la ville portuaire de Douala.
La situation dans les zones rurales est encore plus inquiétante, car ces spécialistes ne s’y rendent pas toujours, ¬préférant s’installer dans les métropoles. Dans les rares hôpitaux dotés d’un service de cardiologie, les files d’attente sont interminables, et il n’y a pas toujours le matériel adéquat pour le diagnostic.
À la demande du professeur Samuel Kingué, cardiologue à l’hôpital général de Yaoundé, Arthur Zang commence à réfléchir à une solution pour faire en sorte qu’un maximum de patients puissent être soignés par les rares cardiologues du pays. Il poursuit ses recherches en systèmes électroniques embarqués au laboratoire de polytechnique et, afin de parfaire ses connaissances en électronique numérique, il suit un programme d’enseignement gratuit à distance dispensé par le gouvernement indien. C’est ainsi que le Cardiopad a vu le jour.
Dans un premier temps, cette tablette médicale mise au point par Arthur Zang fait transiter les fréquences cardiaques du malade (captées par un terminal spécialement conçu) vers desserveurs, où elles sont stockées et traitées avant d’être
Transmises au cardiologue via le réseau GSM. Le spécialiste détient aussi un Cardiopad, sur lequel il reçoit les résultats, les interprète et prescrit une médication. Une encyclopédie de maladies cardio-vasculaires est intégrée à l’appareil pour aider le cardiologue à faire son diagnostic. Il s’agit d’une solution mobile et bon marché qu’il compte commercialiser à 2 millions de Francs CFA, soit un coût deux fois inférieur à celui des appareils actuellement sur le marché.

Samuel Eto' o

Samuel Eto’ o

Jusqu’en 2013, il percevrait 20,5 millions d’euros par an et était alors le joueur le mieux payé du monde, soit davantage que Cristiano Ronaldo au Real Madrid. Adulés par certains et critiqués par d’autres, il n’en est pas moins que Samuel Eto’o suscite l’admiration et impose le respect.
Le Camerounais est animé par une rage de vaincre et est doté d’un mental redoutable. Il a beau parlé de lui à la 3ème personne, cet icône du football a très souvent défrayé la chronique lors d’interview et ne mâche pas ses mots quand il faut répondre aux critiques.
Il a tout pour lui, direz-vous, argent, succès, matériel mais tout ce luxe ne l’a jamais aveuglé ni même fait oublier d’où il vient et par quoi il est passé pour atteindre le sommet. C’est parce que Samuel Eto’o a une détermination inébranlable et une forte personnalité qu’il a pu réaliser ses rêves. Et cela, il ne le doit qu’à lui même et à ses valeurs qui l’ont accompagnées à chaque étape de sa carrière.
L’homme a cette main toujours tendue vers les autres et ce cœur toujours au service de sa mère patrie et de l’Afrique. C’est vrai, Samuel Eto’o est un footballeur, un business man mais c’est aussi un généreux donateur et un investisseur engagé. En effet, très peu voire trop peu célébrités s’engagent comme lui, partagent et donnent comme il le fait. C’est pourquoi, il n’hésite pas à construire des hôpitaux, financer un projet entrepreunarial novateur, subventionner des complexes sportifs, sponsoriser des évènements ou encore investir en créant des emplois dans le continent… Idole de tout un continent, le camerounais est le héros d’une bande dessinée.

Tidjane Deme

En Afrique, il est l’un des rares à mesurer le potentiel des pays francophones en matière d’innovation technologique. Il parcourt depuis cinq ans le continent au profit de Google, le géant américain de l’internet, à la recherche d’initiatives à soutenir. Son équipe une dizaine de collaborateurs pour l’instant travaille à la fois à la promotion des contenus locaux et à l’amélioration des conditions d’accès au web, via des projets pilotes comme l’utilisation des spectres de fréquence laissés vacants par les télévisions. Devenu un interlocuteur privilégié pour les technophiles, les opérateurs télécoms et les gouvernements, cet ancien consultant surdiplômé (École polytechnique française, Imperial College London) martèle que l’adoption à grande échelle d’internet ne pourra se faire sans la production de contenus locaux.

Rainatou Sow

Rainatou Sow

Née dans la ville minière de Fria, Rainatou a obtenu un diplôme de maîtrise en droit international à l’Université Kofi Annan de Guinée, avant une maîtrise en relations internationales à la London Metropolitan University. Avocate des droits de l’homme et de la justice sociale et activiste des droits des femmes, elle a fondé « Make Every Woman Count » en décembre 2010, soit deux mois après la déclaration de la « Décennie des femmes africaines » par l’Union africaine. Make Every Woman Count est une société britannique à but non lucratif qui surveille les droits des femmes dans tous les pays africains. L’organisation publie un rapport annuel à titre de vérification du statut et des conditions des femmes dans chaque pays africain. Rainatou Sow a été distingué « femme la plus inspirée de l’Année 2012 » par Women4Africa.

Eric kacou

Eric kacou

Surdiplômé (Wharton School, Harvard, HEC Montréal), ce natif d’Abidjan est considéré comme l’un des artisans de la reconstruction de l’économie rwandaise après le génocide, pour avoir piloté le plan gouvernemental Rwanda National Innovation and Competitiveness Program.
Ancien directeur chargé du marketing et de la stratégie au sein du cabinet de conseil américain OTF Group, il a fondé en 2011 Entrepreneurial Solutions Partners (ES Partners), dont l’une des missions est le conseil en stratégie de développement et de financement auprès des leaders et des entrepreneurs africains.

Ingrid Awade

Ingrid Awade

Elle a dirigé la direction des impôts pendant 8 ans, avant d’être nommée récemment directrice générale de la délégation à l’organisation du secteur informel. « Cette femme de 40 ans n’a pas grandi dans un milieu doré qui la prédestinait à la carrière qu’elle fait aujourd’hui » décrit Forbes. Sa mère, femme de ménage, et son père, directeur d’une école primaire, lui auront inculqué « les valeurs de courage et d’opiniâtreté d’une famille pauvre du nord du Togo. » Des valeurs indispensables pour mener de front toutes ses responsabilités, elle qui a dirigé entre 2006 et 2014, le service des impôts. « Dame de fer pour les uns, cette diplômée en science de gestion est au coeur du pouvoir et dispose de la confiance absolue du président togolais » note le magazine américain.

Clare Akamanzi Jewanda

Elle dirige le Rwanda Development Board (RDB), une institution gouvernementale chargée de l’accélération de la croissance accélérée du secteur privée. Clare Akamanzi a eu une carrière réussie dans la fonction publique, occupant alors le poste de diplomate commerciale du Rwanda à Londres et de négociateur pour le gouvernement du Rwanda au sein de l’Organisation mondiale du commerce à Genève. Elle a également occupé le poste de directrice générale de l’Agence de promotion des investissements et des exportations du Rwanda (RIEPA).

Dieynaba Ndoye Bakiri

Dieynaba Ndoye Bakiri

Elle est née à Dakar, a vécu au Koweït, en Irak et en Angleterre où son père était fonctionnaire d’ambassade. En septembre 1994, après l’obtention de son bac scientifique, elle s’envole pour la France. Elle n’y a aucun proche et, malgré sa bourse d’État sénégalaise, doit travailler comme fille au pair pour financer ses études.
Elle fit son stage de fin d’études chez Schlumberger, une société franco-américaine de services pétroliers où elle fut embauchée après. Par son travail acharné, elle gravit rapidement les échelons et se retrouva responsable des ventes de systèmes de transactions informatiques en Angleterre puis chargée des ventes de systèmes de sécurité informatique en France avant d’accéder au poste de directrice de recrutement et de la communication auprès des grandes écoles. En 2006, Schlumberger souhaite réduire ses effectifs. Dieynaba Ndoye Bakiri et son amie Cécile Abric partent avec un « petit pactole ». Elles décident de monter une entreprise. L’une pense à un parc d’attractions pour enfants et l’autre, opposée au blanchiment de la peau, penche pour un espace beauté consacré aux femmes noires ou métisses. En Septembre 2007, la première boutique Colorii ouvre ses portes au Halles. Le succès fut rapide et aujourd’hui les principaux centres commerciaux de la région parisienne ont leur enseigne Colorii et il est même question d’un Colorii à Dakar. En trois ans, le chiffre d’affaire de l’entreprise a triplé pour atteindre 3,5 millions d’Euros. Colorii emploie une main d’œuvre multiculturelle.

Marie Cécile Zinsou

Elle a déjà pendant longtemps fait parler d’elle dans son pays avec le succès de sa fondation qu’elle a créée en 2004. Tout a commencé cette année-là alors qu’elle était professeur d’histoire de l’art au village SOS pour des jeunes béninois orphelins qui avaient entre 10 et 16 ans. « Il y avait un vrai engouement pour l’art et une passion absolue pour la culture. J’ai donc promis à mes élèves de les amener au Musée pour voir des artistes contemporains. Et là je me suis rendu compte que j’avais fait une énorme erreur puisqu’en 2004, le musée le plus proche du Bénin où l’on pouvait voir des artistes contemporains était le Kunst Palace de Düsseldorf qui présentait alors Africa Remix. Et quand il y a 80 enfants béninois à amener à Düsseldorf, ce n’est pas une mince affaire », se souvient-elle.
Alors plutôt que de les amener à Düsseldorf, elle s’est dit qu’il valait mieux amener l’exposition de Düsseldorf dans des villes béninoises comme Cotonou ou Abomey-Calavi. En fait, voir des expositions d’artistes africains à Paris ou dans les villes européennes n’est pas difficile mais le problème reste de donner une visibilité à ces mêmes artistes sur le continent africain. C’est donc dans cette optique que la jeune béninoise a créé la Fondation au départ. Objectif : faciliter l’accès des enfants à l’art et à la culture en général avec pour idée de présenter la culture africaine en terre africaine.
L’intérêt c’est aussi d’avoir quelque chose qui place l’Afrique sur la marche la plus élevée du podium. On ne peut pas nier la culture de l’Afrique ni le travail de ses artistes. « Il s’agit d’un travail d’avant-garde sur plusieurs siècles. Ce sont des choses dans lesquelles nous excellons et il y a toute cette partie qui fait de l’Afrique un continent passionnant », lance-t-elle.

Jean Marc Savi de Tové

Jean Marc Savi de Tové

Passé par l’agence de développement britannique Commonwealth Development Corporation (CDC), Jean-Marc Savi De Tové est depuis 2011 associé chez Cauris Management, une société de capital-investissement avec pour poste à Abidjan, qui a par exemple cofinancé l’expansion régionale du groupe malien Azalaï Hotels. Afro-optimiste, « il ne cesse de proclamer sa croyance dans le potentiel économique africain qui, selon lui, n’a pas encore été totalement exploité » dit de lui Forbes. « Pour l’instant on n’a touché que la surface de ce potentiel, mais le déclic qui devrait permettre d’aller plus vite dans ces pays et de rattraper le retard sur les anglophones ne saurait tarder, car un nombre sans cesse croissant de personnes prennent conscience de ce fait », explique-t-il. Sa devise : apporter aux entreprises de la région (notamment aux PME ) du capital mais aussi les bonnes pratiques de gouvernance indispensables à leur croissance et à leur émergence.

Thierry Mickoto

Présenté comme un habile négociateur et un bon gestionnaire, l’expert-comptable de formation Serge Thierry Mickoto, s’est illustré au sein de BGFI Bank comme le redresseur de la filiale équato-guinéenne du groupe avant d’être affecté à la direction du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), établissement public à caractère industriel et commercial. Il a la double charge de gérer les participations de l’État et d’être le gestionnaire exclusif des ressources du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG). Il s’agit pour l’heureux élu «bâtisseur de l’Afrique de demain», de rentabiliser via des placements stratégiques les ressources que l’État gabonais verse annuellement au FSRG et qui proviennent notamment des recettes pétrolières (environ 10 %).

Anthony Obame

Anthony Obame

Il a offert au Gabon la toute première médaille olympique de son histoire. Vice-champion à Londres en 2012, il est le premier et unique Gabonais à être monté sur le podium aux J.O. Étudiant en management du sport en France, ce natif de Libreville s’entraîne à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) depuis deux ans grâce au programme de la Solidarité olympique, du Comité international olympique. Aujourd’hui, plus rien ne semble l’arrêter au point de susciter de l’intérêt au tour de lui et de s’offrir une place parmi les icônes de la nouvelle Afrique. Il a été sacré à nouveau champion du monde de taekwondo en plus de 87 kg, le 20 juillet 2013 au Mexique. Le Gabonais a profité de ces Moniaux 2013 pour effacer la déception de la médaille d’argent gagnée aux JO 2012, qui l’avait vu rater de peu la plus haute marche du podium à savoir la médaille d’or.

Marou Amadou

Après des années de militantisme actif pour la démocratie dans plusieurs coalitions, et notamment président du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), parfois aux côtés du Secours Catholique, Marou Amadou a été nommé, lundi 25 avril 2011, ministre de la justice, Garde des sceaux et porte-parole du gouvernement nigérien.

Ces années de militantisme l’ont plusieurs fois conduit en prison. C’est au sein de la coalition « Publiez ce que vous payez » que le Secours Catholique a rencontré Marou Amadou. Il était dans les locaux du siège du Secours Catholique à Paris, rue du Bac, en octobre 2009. « Marou, dit-il, que j’ai rencontré pour la première fois au Cameroun en 2005, est un homme courageux, très engagé pour la promotion des droits, de la liberté et de la démocratie », témoigne Michel Roy, le directeur du plaidoyer international au Secours Catholique.
Depuis 2010, Marou Amadou occupait le stratégique et prestigieux poste de président du Conseil Consultatif National, « parlement » de la Transition mis en place après le renversement de Mamadou Tandja en février 2010. Juriste de formation, il a participé à la rédaction de la nouvelle constitution, base de cette 7ème république. Plein de sagesse, il avait également obtenu que Sant Egidio, à Rome, organise la réunion de l’ensemble des forces politiques nigériennes afin d’obtenir une déclaration d’engagement de tous les responsables politiques avant les élections.
N’appartenant à aucun parti politique mais à l’écoute de l’ensemble de la société civile de son pays, Marou Amadou recherche la transparence, le bien public, l’intérêt général et le partage équitable des richesses nationales.

Partager.

Répondre