Le Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a expliqué, jeudi 4 janvier à Abidjan, que l’augmentation du prix de l’électricité était «malheureusement une nécessité» pour maintenir sa quantité et sa qualité, produite par le pays.
Le ministre en charge de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, rappelle-t-on, avait annoncé, le 26 décembre dernier, que sur proposition de l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité et après analyse de la Commission consultative sur les tarifs, le gouvernement a décidé d’un ajustement du prix de l’électricité de 10%, dès le 1er janvier 2024.
«Je voudrais d’ailleurs souligner qu’en dépit de cette hausse, la Côte d’Ivoire reste l’un des pays en Afrique où les prix au kilowattheure est le plus bas et aussi l’un des pays où les coupures d’électricité sont les plus faibles sur l’ensemble du continent», a ajouté M. Ouattara lors du premier Conseil des ministres de cette année, rapporte l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Le président de la République, qui a dit comprendre les préoccupations de ses concitoyens, les a appelés à être fiers de tout ce qui a été accompli dans le domaine, avec l’électrification à près de 100% et l’électrification de tous les villages de plus de 500 habitants.
L’ajustement du prix de l’électricité de 10%, dès le 1er janvier 2024, s’applique à l’ensemble des abonnés à l’électricité. L’augmentation fera passer le prix moyen de vente de 79 FCFA/Kwh à 87 FCFA/Kwh. Ce, pour faire face, dans le secteur, à un déséquilibre financier, accentué par les effets de la pandémie de Covid-19 et de la tension entre l’Ukraine et la Russie, avait souligné le ministre en charge de l’Energie.
Le 1er juillet 2023, le secteur avait connu un premier ajustement de 9,6% alors que le taux requis était de 27%. Celui-ci ne concernait que 11% des abonnés notamment, les industriels (400 000 clients). Cet ajustement tarifaire a permis, selon l’AIP, de combler partiellement le déficit entre le coût de revient et le tarif moyen de vente (non compris les arriérés de paiement aux opérateurs et les investissements à réaliser) en 2023, d’environ 34 milliards de FCFA.