Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) datant du 16 avril 2020, le taux de croissance de la Côte d’Ivoire va se contracter à 2.7% en 2020 (6.9% en 2019) du fait de la crise économique engendrée par la pandémie du Covid-19.
Quant à la dette publique, elle devrait se porter à 42,1% du PIB en 2020 contre 37,8% en 2019. Pour soutenir le pays, le FMI a décaissé une aide urgente de 886 millions de dollars US.
Ce décaissement de 886 millions de dollars (soit 650,4 millions DTS) est composé de 295,4 millions de dollars (33.3%) au titre de la Facilité Rapide de Crédit et de 590.8 millions de dollars (66.7%) au titre de l’Instrument de Financement Rapide (IFR). Il permettra au pays de répondre aux besoins urgents notamment le déficit de matériels et d’équipements nécessaires à la lutte contre la propagation du Covid-19 au sein des populations. Il permettra également au pays de combler le déficit de sa balance des paiements. Pour le Directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa : «cet appui financier aidera également à catalyser les financements supplémentaires des autres partenaires au développement. Par ailleurs, des financements concessionnels supplémentaires sont essentiels pour combler l’écart de financement restant et préserver les acquis considérables de développement que la Côte d’ivoire a réalisés au cours de la dernière décennie».
Le gouvernement ivoirien a globalement annoncé un plan social inédit de 1700 milliards FCFA (2.8 milliards de dollars US), soit 1.5% du PIB pour soutenir l’ensemble de son tissu socio-économique. Ce plan contribuera essentiellement à financer des paquets fiscaux aux entreprises et au secteur informel, à réduire le coût de la vie (transport, services publics) et à exempter l’importation de matériels et équipements médicaux de droits de douanes.