L’industriel nigérian Aliko Dangoté, patron du groupe éponyme, le géant de la cimenterie, se retrouve une fois encore à la première place du classement que vient de publier l’agence Bloomberg. Dangote détrône le Sud-africain Johann Rupert qui avait pris la tête des hommes les plus riches d’Afrique pendant quelques mois. Les Nigérians dominent outrageusement le rating de Bloomberg
Avec l’augmentation de sa fortune de 400 millions de dollars, Aliko Dangote, avec une fortune estimée à 28,1 milliards de dollars, prend la première place et reste l’homme le plus riche d’Afrique en 2024. A 66 ans, l’homme d’affaires nigérian qui a créé le Groupe Dangote, a fait fortune dans le ciment et le sucre. Il a ouvert une raffinerie de pétrole l’année dernière dans le centre économique du Nigeria, Lagos.
Dangote Cement est le premier producteur de ciment en Afrique, et est implanté dans 10 pays sur le continent. 50 millions de tonnes, c’est la production annuelle de ciment de cette industrie. En 2023, il a inauguré sa raffinerie, Lekki, la plus grande infrastructure pétrochimique d’Afrique qui, à terme, devra lui rapporter des revenus annuels de 30 milliards de dollars.
La fondation Dangote qui est la plus grande fondation en Afrique subsaharienne exerce la charité à travers le continent et concentre ses actions principalement sur la nutrition, la santé, l’éducation, l’autonomisation et les secours humanitaires.
Le Sud-africain Johann Rupert, dont la fortune est estimée à 13,7 milliards de dollars, est la deuxième fortune du continent. Il a succédé à son père à la tête d’un conglomérat, Remgro, et contrôle Richemont, l’une des plus grandes entreprises de produits de luxe au monde, propriétaire des marques comme Montblanc et Cartier.
Johann Rupert a développé ce qu’il a hérité de son père et en a fait une entreprise de produits de luxe de plusieurs milliards de dollars. Il a reçu plusieurs récompenses pour ses activités commerciales.
Outre ses propriétés à Genève et à Londres, Johann Rupert vit dans une somptueuse maison au Cap en Afrique du Sud. Rappelons également qu’il était un farouche opposant au régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Nicky Oppenheimer : C’est l’une des réussites entrepreneuriales sud-africaines. Il possède d’immenses étendues de terres classées réserves naturelles au Zimbabwé et au Botswana. Nicky Oppenheimer appartient à la dynastie qui a fondé De Beers, la célèbre compagnie d’extraction et de négoce de diamants. Il est un important actionnaire de Anglo American, un groupe créé par son grand-père, à qui il a vendu ses parts de De Beers à 5,1 milliards de dollars. Nicky Oppenheimer possède une fortune qui s’élève à 11,7 milliards de dollars.
Nathan Kirsh est le doyen des milliardaires du continent (96 ans). Originaire d’Eswatini où il contribue aujourd’hui à l’essor du pays le plus pauvre au monde avec l’entreprenariat jeune, il a bâti sa fortune dans le commerce du maïs au début des années 1960. Il a ensuite créé en 1976 le Brooklyn Jetro Cash & Carry, un dépôt spécialisé dans la vente de gros, pour les épiceries et les restaurants. Sa fortune est évaluée à 9,48 milliards de dollars.
Nassef Sawiris, le pharaon : En dehors de son principal actif qui est OCI NV, aujourd’hui l’un des leaders dans la production d’engrais, le milliardaire égyptien dispose également des actifs dans le cimentier LafargeHolcim, la marque de vêtement de sport Addidas, du groupe Madison Square Garden Sports. Son patrimoine est évalué à 8,7 milliards de dollars.
Naguib Sawiris : Sa fortune est estimée à 7,03 milliards de dollars. Né en Egypte en 1954 et fils de l’industriel Onsi Sawiris, Naguib a travaillé à faire d’Orascom (une branche de télécoms), un géant dans le secteur. L’homme d’affaires et milliardaire égyptien a aussi bâti sa fortune dans le secteur minier où se trouve en Afrique de l’Ouest, le premier groupe aurifère, Endeavour Mining.
Naguib Sawiris a également joué un grand rôle dans la révolution de 2011 dans son pays. C’est un engagé politique, un opposant aux Frères musulmans, qui a financé les mouvements civils qui ont conduit à la destitution du président Mohamed Morsi en 2013 en Egypte.
Mike Adenuga : A 72 ans, le Nigérian Mike Adenuga, est le 5e homme le plus riche d’Afrique.
Il a hérité de la scierie familiale dans les années 1970. Personnalité importante dans le monde des affaires au Nigeria, il est surnommé «chercheur d’or» et a bâti avec son héritage un empire qui fait des milliards de dollars annuels de chiffres d’affaires. Sa fortune est estimée à 6,9 milliards de dollars. Son entreprise Conoil opère dans le secteur pétrolier. Il s’intéresse aussi au secteur financier avec sa banque Sterling Bank.
Abdulsamad Rabiu : Originaire du Nigéria, il opère dans les secteurs de la cimenterie, de l’agro-industrie, de la logistique portuaire et de l’immobilier, avec son entreprise BUA Group. Le 8e homme le plus fortuné d’Afrique a réussi en juin dernier à obtenir une facilité de crédit de la Société financière internationale (IFC) de l’ordre de 500 millions de dollars. Ce qui lui a permis d’agrandir sa cimenterie implantée au nord du Nigeria, avec une production de 6 millions de tonnes par an.
Sa fortune est estimée à 5,9 milliards de dollars
Mohamed Mansour, de la misère au luxe : Cet égyptien parti de rien est aujourd’hui à la tête d’un véritable empire, Mansour Group, avec une fortune personnelle de 3,2 milliards de dollars. Son entreprise emploie plus de 60 000 personnes et détient les droits de distribution exclusive en Égypte des groupes américains General Motors, Caterpillar et McDonald’s. Son fils Loutfy dirige le Man Capital, la branche du groupe qui s’occupe de l’investissement. Mohamed Mansour a été ministre égyptien du Transport sous l’ancien président Hosni Moubarack, de 2006 à 2009.
Koos Bekker, homme d’affaires sud-africain : Il est le président du premier Groupe de presse sud-africain, Naspers. Sa société opère dans 130 pays et est cotée à la bourse de Londres et de Johannesburg. En 2000, il a misé 32 millions de dollars sur le marché chinois, dans le service de la messagerie, notamment Tencent qui n’était qu’à ses débuts. Cet investissement dans ce géant chinois du numérique lui rapporte 20 ans plus tard plus de 100 millions de dollars. Sa fortune personnelle est évaluée à 2,7 milliards de dollars.