A court de liquidités, le gouvernement nigérian espère obtenir 2,25 milliards de dollars de financements auprès de la Banque mondiale. Tout se jouera lors du prochain Conseil d’administration de la Banque prévu début mai
Les prêts sollicités par Abuja comprendraient 1,5 milliard de dollars à titre de financement à l’appui des politiques de développement et 750 millions de dollars dans le cadre d’un Programme axé sur les résultats, selon la terminologie de l’institution de Bretton-Woods. En plus de ce prêt, le ministre des Finances nigérian, Wale Edun, a indiqué que le Trésor nigérian prévoit également d’émettre des obligations de la diaspora, d’ici la fin de l’année, afin de renflouer les réserves de change du pays.
Investi à la tête de l’Etat il y a près d’un an (ndlr : en mai 2023-, le président Bola Tinubu, a hérité d’une économie plombée par le poids d’une dette record, un taux de chômage endémique, et un déficit budgétaire abyssal à plus de 10% du PIB. Il a déjà engagé plusieurs réformes économiques audacieuses, dont la suppression des subventions sur le carburant et l’unification du taux de change du naira, mais les résultats ne seraient visibles qu’à moyen terme. Ces réformes ont été bien accueillies par les investisseurs, mais elles ont provoqué une flambée du coût de la vie pour les ménages. En mars 2024, l’inflation a atteint 33,9 %, son plus haut niveau depuis plus de 27 ans, alors que le naira (la devise nationale) s’est déprécié de 49 % par rapport au dollar en un an.