Les start-up africaines ont levé 2,2 milliards de dollars en fonds propres, dettes et subventions (hors sorties) en 2024, selon les données publiées lundi 6 janvier par Africa : The Big Deal. Dans sa méthodologie, cette plateforme recense uniquement les levées de fonds supérieures à 100 000 dollars
Le marché de financements des start-up semble marquer une correction technique après plusieurs années de forte croissance. L’an dernier, les montants ont décroché de 24,14% par rapport à 2023, où 2,9 milliards de dollars avaient été levés. Par ailleurs, 188 entreprises ont levé au moins 1 million de dollars en 2024, contre 209 l’année précédente.
Le Kenya arrive en tête des pays abritant les start-up ayant capté le plus de fonds, avec 638 millions de dollars, soit environ 29% du total. Il est talonné par le Nigeria avec 410 millions de dollars, puis l’Egypte (400 millions) et l’Afrique du Sud avec 394 millions de dollars. Ces 4 pays, le Big Four africain, concentrent 83,73% des fonds levés par les start-up du continent en 2024, soit 1,842 milliard de dollars.
Par sous-région, l’Afrique de l’Est, propulsée par le Kenya, domine pour la deuxième année consécutive avec 725 millions de dollars levés, soit 33% du total. «C’est de loin le marché qui a attiré le plus de fonds en Afrique en 2024. Avec deux lièvres que sont le Nigeria et le Ghana, l’Afrique de l’Ouest avec 587 millions de dollars, devance l’Afrique du Nord (478 millions dollars). L’Afrique de l’Ouest abrite par ailleurs 4 des 7 pays ayant attiré entre 10 et 100 millions de dollars de financement : le Ghana (68 millions), le Bénin (50 millions de dollars), la Côte d’Ivoire (33 millions) et le Sénégal (22 millions de dollars).
L’Afrique australe avec 397 millions de dollars, est en perte de vitesse tandis que l’Afrique centrale avec seulement 5 millions de dollars, est à la traîne.