Selon une récente évaluation de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’environnement des affaires dans l’Union enregistre une petite éclaircie en octobre, malgré un recul de 0,5 point en glissement annuel de l’indicateur de confiance élaboré à partir de perceptions des opérateurs économiques. Ce dernier s’est établi à 101 points, un peu au-dessus de la moyenne de long terme fixée à 100 points, dans l’indice synthétique de la BCEAO
Cet optimisme des chefs d’entreprise est porté par la croissance de la production industrielle (+19,6%), la hausse du chiffre d’affaires des services marchands (+3,5%), et la progression du chiffre d’affaires des entreprises commerciales (+4,8%), relève la BCEAO dans son analyse. Pour autant, « la température affichée sur le thermomètre peut ne pas renseigner sur l’état réel et général du patient », tempèrent les observateurs. Cela veut dire qu’il faut se garder d’en tirer la moindre conclusion sur l’attractivité de la sous-région, ou de sa situation économique.
Sans surprise, le Mali et le Burkina Faso en proie à une guerre contre le terrorisme affichent des scores légèrement inférieurs à la moyenne de 100 points. Le Sénégal apparaît en pôle-position, avec un score de 101,6 points sur l’indicateur de confiance des chefs d’entreprise. Il s’agit vraisemblablement de la traditionnelle période de grâce dont bénéficient tous les nouveaux pouvoirs de part des milieux d’affaires. Dakar est suivi de près par le Bénin (101,3 points) et la Côte d’Ivoire (101,1 points), qui confirment au passage leur rôle de piliers économiques de l’Union.
Les autres pays, comme le Togo (100,6 points), le Niger (100,3 points) et la Guinée-Bissau (100 points), maintiennent des niveaux conformes à la moyenne de la sous-région.