La Direction Générale des Impôts (DGI) a réalisé un excellent millésime 2024 en engrangeant 4.249,6 milliards FCFA (6,4 milliards d’euros) de recettes fiscales, soit 95,8 % de son objectif annuel fixé à 4 436,8 milliards de francs CFA. Ce résultat traduit une hausse de 513,5 milliards FCFA (782 millions d’euros) par rapport à l’exercice précédent, soit une progression de 13,7 %
Pour l’exercice budgétaire 2025, l’objectif est fixé à 5.191 milliards de FCFA (7,9 milliards d’euros), une ambition qui, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, «nécessitera une modernisation des procédures fiscales et un renforcement de la mobilisation des recettes» en s’adressant à l’état-major de la DGI réuni en séminaire en fin de semaine dernière à Yamoussoukro.
Au chapitre des recommandations fortes, on relèvera l’ambition d’un élargissement de l’assiette, notamment une meilleure collecte de l’impôt foncier et des impôts professionnels. L’argentier du pays a ainsi appelé à l’opérationnalisation rapide de la commission chargée de la fixation des valeurs marchandes des biens immobiliers, afin d’améliorer la transparence et l’efficacité du système fiscal sur le foncier
Au-delà des innovations technologiques, la performance de l’administration des impôts mise sur le renforcement des capacités opérationnelles de ses agents. Le ministre des Finances Coulibaly a insisté sur l’amélioration des compétences techniques et managériales des effectifs, tout en insistant sur le respect de l’éthique et de la déontologie dans la gestion des deniers publics. Selon le ministre, il faudra accélérer la digitalisation car elle représente une opportunité majeure de modernisation des procédures et d’optimisation de la mobilisation des recettes. Il lui reste à débloquer les budgets pour financer ce chantier.