Le président congolais Félix Tshisekedi a été désigné, ce mardi, médiateur de la crise tchadienne à l’issue du deuxième sommet extraordinaire de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEAC) sur la situation au Tchad.
«L’enjeu est de taille et les défis à relever majeurs car il s’agit à présent de remettre la transition sur de bon rail avec le peuple tchadien en tenant compte à la fois de ses aspirations, des valeurs et idéaux de l’Union africaine et de la CEAC ainsi que des principes fondamentaux qui guident leurs actions en pareille circonstance», a déclaré le président congolais lors de l’ouverture de ce sommet d’une journée, à Kinshasa.
Convoqué par le président Tshisekedi, ce sommet a été organisé suite à la crise politique qui secoue le Tchad qui traverse une transition depuis la mort, le 20 avril 2021 de Idris Deby Itno, remplacé par son fils Mahamat Idris Deby.
La semaine dernière, au moins 50 personnes sont mortes lors des manifestations populaires réprimées par les forces de sécurité dans deux villes du Tchad pour protester contre la durée de mandat de la transition qui est fixée à deux ans après une première partie de 18 mois depuis la mort d’Idriss Deby.
Quatre chefs d’Etat : Félix Tshisekedi de la RD Congo, Mahamat Deby Itno du Tchad, Dénis Sassou N’guesso du Congo et Faustin-Archange Touadera de la Centrafrique ont pris part à ce sommet de Kinshasa.
De son côté, le président Burundais Evariste Ndayishimiye, s’est fait représenter par Prosper Bazombanza, vice-président de la République.
Le Tchad a clôturé il y a peu, un «dialogue inclusif» à l’issue duquel le président de la Transition Mahamat Deby Itno à la tête du conseil militaire a été autorisé à se présenter à la prochaine présidentielle.