Au sommet du G20 qui se tient les 9 et 10 septembre à New-Delhi, le Premier ministre indien Narendra Modi propose d’intégrer l’Union africaine (UA) comme full member de ce forum qui regroupe les 20 plus grandes économies de la planète.
L’Afrique sera mieux représentée au sommet du G20 qui s’ouvre samedi 9 septembre dans la capitale indienne. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a pour objectif d’accorder le statut de membre permanent à l’Union africaine. Sur le continent, seule l’Afrique du Sud siège au sein de ce groupement. Pour New-Delhi, l’adhésion de l’UA permettrait au continent africain d’avoir d’être mieux associé et impliqué aux discussions sur les questions internationales.
Président en exercice de l’Union africaine, le Comorien Azali Assoumani, sabre déjà le champagne : «L’inclusion de l’Union africaine est déjà acquise selon de nombreuses sources. Le bloc constitué de l’Union européenne et de ses pays membres devrait tenir une ultime réunion avec des leaders africains sur la question ce vendredi 8 septembre, selon l’agence Bloomberg. L’Inde a placé ce point dans les priorités de son plan d’action de sa présidence du G20.
Mais au-delà de la présence des instances africaines, l’Inde se positionne comme le porte-voix du «Grand Sud» dans la gouvernance mondiale.
Sur le plan climatique, la feuille de route du sommet de Paris prévoit que le Sommet Indien du G20 soit l’occasion de lancer un examen indépendant, visant à proposer des recommandations pour renforcer la coopération entre les banques multilatérales de développement et optimiser l’architecture du financement de l’action climatique en Afrique.
Concernant le système financier international, du sommet de New Delhi il est attendu des propositions visant à permettre de fonctionner plus efficacement les institutions de Bretton Woods. Les Etats-Unis y présenteront les axes de la réforme de la Banque mondiale et du FMI.
Deux absences sont particulièrement notées au G20 en Inde : le Président chinois Xi Jinping et Vladimir Poutine de la Russie pour des raisons différentes. En froid avec l’Inde en raison des prétentions territoriales de la Chine, Pékin ne veut absolument pas offrir un succès diplomatique à son voisin.