Au 31 décembre 2024, les avoirs extérieurs du pays se sont établis à 8,98 milliards de dollars, soit l’équivalent de 4 mois d’importations des biens et services, et un mois au-dessus du seuil minimal recommandé par le FMI afin d’éviter une crise de paiement
Il y a un an (fin 2023), les réserves de change représentaient seulement 2,7 mois d’importations. C’est le Comité de politique monétaire de la Banque centrale, Bank of Ghana, qui a publié ces statistiques au terme de sa première réunion de l’année lundi 27 janvier.
Porté par la forte hausse des cours de l’or, le matelas des devises du pays se renforce de 3 milliards de dollars par rapport au niveau de décembre 2023 (5,92 milliards de dollars). Ce niveau dépasse d’ores et déjà l’objectif fixé dans le cadre du programme du FMI, 5,38 milliards de dollars en 2024 et 6,9 milliards en 2025. En outre, le compte courant déficitaire depuis plusieurs années, enregistre un excédent provisoire de 3,8 milliards de dollars grâce à la bonne tenue des exportations d’or, de pétrole et à d’importants transferts de fonds de la diaspora ghanéenne. L’embellie sur les réserves de change devrait contenir la pression sur la monnaie nationale, le Cedi- qui avait plongé de 24,8% par rapport au dollar l’année dernière, mais aussi, l’inflation importée.
L’indice des prix à la consommation a augmenté en 2024, en raison de la hausse des prix alimentaires, surtout au dernier trimestre. La sécheresse, les pluies tardives et les problèmes de la chaîne d’approvisionnement ont affecté le PIB agricole. Toutefois, la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 27%, indiquant que bien que l’inflation ait dépassé l’objectif affiché, elle s’attend à ce qu’elle diminue grâce aux efforts de consolidation fiscale prévus dans le programme économique du nouveau gouvernement et le budget 2025.