Dans un communiqué publié mercredi 15 janvier par le FMI, Kinshasa bénéficiera d’un appui financier de 2,76 milliards de dollars en vue de «renforcer la stabilité macroéconomique du pays, à améliorer sa gouvernance et à accroître sa résilience face aux défis climatiques»
Ce soutien s’articule autour de tranches
La première porte sur accord de 38 mois au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) de 1,729 milliard de dollars US, et la seconde porte sur un accord relatif à la Facilité pour la résilience et la durabilité d’un montant de 1,038 milliard de dollars US.
Alors que la Facilité élargie de crédit vise à stabiliser l’économie, améliorer la gouvernance et encourager une croissance inclusive, la Facilité pour la résilience et la durabilité soutiendra les efforts d’adaptation climatique afin de positionner la RDC comme un acteur clé dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. L’objectif est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 21% d’ici 2030.
En 2024, la RDC a enregistré une croissance solide du PIB, projetée à 6%. L’inflation est passée de 23,8% fin 2023 à 12,8% en novembre 2024. Les déficits budgétaires baissent, malgré des dépenses exceptionnelles liées à la sécurité. Parallèlement, le pays a subi des catastrophes climatiques, notamment des inondations dévastatrices qui ont touché plus de 300 000 ménages, causé 300 décès et détruit des infrastructures essentielles. Ces événements ont accru les risques sanitaires et affecté la production agricole, nécessitant des réponses humanitaires et des investissements pour renforcer la résilience climatique. Selon Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, cité dans le communiqué, «la RDC a prouvé sa résilience face aux crises, mais des efforts soutenus sont nécessaires pour consolider les acquis économiques et sociaux, tout en renforçant la lutte contre la corruption et les défis climatiques.»
Malgré des risques liés aux conflits dans la partie orientale du pays et aux crises sanitaires, les perspectives pour 2025 restent positives, avec une croissance prévue à 5,1% et une inflation projetée à 7%, selon les données du FMI.
Les progrès réalisés dans le cadre du précédent programme FEC conclu en 2021, ont permis au pays de renforcer les réserves de change et de dynamiser la croissance. Cependant, des défis structurels et climatiques subsistent.
Dans le cadre du nouvel accord FEC, le FMI encourage des réformes pour renforcer la mobilisation des recettes fiscales, améliorer la gestion des finances publiques et limiter la dépendance aux fluctuations des revenus miniers. Concernant la FRD, un accent sera mis sur la poursuite des objectifs climatiques du pays, notamment la préservation des forêts et la gestion durable des ressources naturelles.