Les COP se succèdent dans la quasi indifférence générale…
Alors même qu’elles adressent l’enjeu le plus déterminant pour l’humanité : survivre au changement climatique…C’est le faible niveau de consensus général qui parait le plus gros handicap de ces réunions internationales, au cours desquelles chaque continent, chaque pays, chaque organisation, chaque leader politique joue sa propre partition, sans se soucier de produire des résultats collectifs tangibles
Ainsi, les pays pétroliers défendent l’exploitation des ressources fossiles, en arguant qu’elles génèrent des revenus utiles à la transition verte, ou bien qu’elles participent directement au processus de transition (gaz naturel, cuivre…).
Les pays africains militent pour une justice climatique qui rende les pays industrialisés redevables, financièrement parlant, de la détérioration de leurs conditions de vie.
L’Union européenne, malgré ses divisions internes, tente de consolider, COP après COP, son statut de champion mondial de la cause climatique, en dépit du scepticisme de ses pays membres les plus conservateurs.
La Grande-Bretagne, en embuscade, joue la surenchère en annonçant 81 % de réduction de gaz à effet de serre d’ici à 2035 pour le pays, ainsi qu’un investissement d’1 milliard de livres dans l’énergie éolienne.
Et les USA pratiquent la politique de la chaise vide, pendant que les activistes du monde entier rêvent de renverser la table…
M. Guterres, chef de cet orchestre de plus en plus dissonant, tente de fédérer et mobiliser à coup de catchlines alarmistes une opinion mondiale davantage préoccupée par les risques économiques et les enjeux sécuritaires.
Aide aux pays du Sud : 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2035 représente un progrès, mais on est loin du compte
Au final, les pays africains auront peu pesé par rapport à l’armée de lobbyistes des industries fossiles, présents en masse à Bakou (plus de 1700 !) et vis-à-vis de gouvernements occidentaux contraints par des difficultés économiques et des opinions publiques à forte tendance nationaliste. Certes, l’engagement d’une aide d’au moins 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2035 représente un progrès par rapport aux 100 milliards de dollars par an de l’objectif précédent. Mais on est bien loin des 2400 milliards annuels espérés pour accompagner les pays du Sud vers la transition énergétique et l’adaptation aux risques climatiques. Des avancées ont été également réalisées en ce qui concerne le fonctionnement et la gouvernance des marchés carbone, mais leur application va s’avérer complexe, compte-tenu des divergences des Parties Prenantes.
Dans ce contexte peu favorable, va-t-on devoir s’en remettre à une personnalité providentielle ? Espérer une prise de pouvoir des jeunes générations minées par l’eco-anxiété ? Miser sur une hypothétique montée en puissance du pouvoir d’influence de l’Union africaine ? Ou bien attendre tout simplement que le ciel nous tombe sur la tête pour transformer radicalement la gouvernance du monde ? Avancez jusqu’à la case COP30 pour peut-être le découvrir….