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Force de Proposition en matière d’urbanisme et de développement, un espace de Réflexion professionnel sur les meilleurs moyens de dépasser les contraintes et de relever les défis auxquels fait face l’Urbanisme au Maroc, un espace aussi de mutualisation et d’échange d’expériences et de savoir-faire entre les cadres des différentes Agences urbaines, la Fédération des agences urbaines du Maroc (Majal) est au Maroc un vecteur de développement des territoires et un acteur au service de ces derniers.
Dans cette interview, son président, Amine Idrissi Belkasmi, revient sur la place des villes intermédiaires au Maroc et parle de l’ambition de Majal de lancer avec CGLU Afrique, lors d’Africités-9, un réseau des Agences urbaines et d’institutions similaires en Afrique.
“Au Maroc, les villes intermédiaires jouent un rôle central dans le processus d’urbanisation”
AFRIMAG : Le Sommet Africités-9 consacre une session d’une journée à la planification urbaine. Quels sont aujourd’hui les défis que doivent relever les villes intermédiaires marocaines ?
Amine Idrissi Belkasmi : Au Maroc, les villes intermédiaires jouent un rôle central dans le processus d’urbanisation. Avec plus de 6,7 millions d’habitants, ces villes abritent aujourd’hui environ 33% de la population urbaine nationale. Elles sont le lieu de redéploiement des systèmes économiques et de structuration des liens entre zones rurales et urbaines, offrant ainsi de réelles opportunités pour renforcer l’équité et la solidarité territoriale.
La politique de régionalisation adoptée par le Maroc depuis quelques années met en exergue le rôle de ces villes en tant qu’instruments de développement régional, et elles sont de ce fait, appelées à devenir de véritables moteurs de développement et des facteurs de résilience dans le réseau urbain national.
Conscient de l’importance stratégique de cette catégorie de villes dans la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, le Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a lancé le chantier d’élaboration d’une stratégie nationale de développement des villes intermédiaires qui permettra, notamment, de consolider le rôle de ces villes dans la polarisation des territoires et de proposer un mode de gouvernance territoriale adapté ainsi que des mécanismes d’appui, à même de garantir la réalisation des engagements internationaux du Royaume du Maroc (Nouvel Agenda Urbain, Objectifs de développement durable – ODD…)
En vue d’accompagner cette vision, les Agences urbaines œuvrent, avec l’implication de l’ensemble des acteurs territoriaux, pour le déploiement, au niveau de ces villes, d’une planification urbaine maîtrisée, inclusive, génératrice de richesses et d’emplois, avec l’objectif de permettre à ces villes d’assurer une fonction de relais et d’impulsion des dynamiques locales, en accueillant de nouvelles zones pour l’habitat, des équipements et infrastructures, des activités économiques, les services de base, loisirs…
AFRIMAG : Cette journée a pour principal objectif le partage d’expériences en matière de planification urbaine en Afrique. Qu’est-ce que Majal compte partager en termes de bonnes pratiques avec les parties prenantes à la planification urbaine sur le continent, lors de ce rendez-vous ?
Amine Idrissi Belkasmi : Pour la Fédération des Agences Urbaines du Maroc – Majal, Africités-9 sera notamment l’occasion de faire le point sur les avancées réalisées dans le cadre du programme de partenariat inter-villes africaines lancé à Marrrakech lors d’Africités-8 (novembre 2018).
Comme vous le savez, il s’agit d’un cadre de partenariat qui lie plusieurs villes marocaines à des villes d’autres pays d’Afrique, avec comme principal objectif la création d’un cadre de convergence, de partage et de coopération stratégique entre les villes signataires autour de problématiques communes en matière de développement territorial et d’urbanisme, comme cela a été convenu entre les parties prenantes dans la déclaration de Dakar du 17 avril 2019.
Dans le cadre de ce programme, Majal et les Agences urbaines assurent aux villes signataires un accompagnement spécifique en matière d’instruments techniques, de mécanismes institutionnels et de procédures réglementaires pour une planification urbaine maîtrisée et un développement territorial intégré et durable et ce, avec l’appui de CGLU Afrique et ONU-Habitat.
Le fruit de cette forme innovante de partenariat réside aujourd’hui dans le lancement de quatre projets au niveau des villes de Dakar (Sénégal), Yaoundé (Cameroun), Abomey-Calavi (Bénin) et Rufisque (Sénégal), grâce à l’apport du Fonds marocain d’appui à la coopération décentralisée des collectivités territoriales géré par le Ministère de l’Intérieur, avec un financement de 7 millions
de DH représentant 60% du coût total des projets.
Africités-9 est aujourd’hui une occasion propice pour partager cette expérience avec l’ensemble des villes en Afrique, mais aussi pour présenter les acquis, l’apport et la contribution des Agences urbaines marocaines, en vue de permettre la mise en œuvre du Nouvel Agenda Urbain à l’échelle des territoires de l’Afrique.
AFRIMAG : Votre fédération s’ouvre de plus en plus sur l’international, notamment en Afrique. Quid de vos relations de partenariat avec vos autres homologues africains ?
Amine Idrissi Belkasmi : L’ouverture sur l’international constitue pour Majal, depuis sa participation au Sommet Habitat III (Quito, 2016), un levier d’action stratégique. A travers cette ouverture, la Fédération se positionne en tant qu’acteur qui contribue de manière significative à la mise en œuvre du Nouvel Agenda Urbain à travers la promotion d’espaces de dialogue et de concertation sur les problématiques urbaines, et l’échange des meilleures pratiques en la matière, notamment entre les pays d’Afrique.
Dans ce cadre, Majal œuvre pour faire de la diplomatie des villes un cadre propice de réflexion, en vue de mettre à la disposition des partenaires africains l’expérience et l’expertise des Agences urbaines marocaines en matière de planification territoriale.
A cet effet, Majal travaille avec CGLU Afrique en vue de lancer, lors d’Africités-9, un réseau des Agences urbaines et d’institutions similaires en Afrique, avec comme objectif principal de promouvoir la création de ces institutions à l’échelle des villes africaines. Ce réseau aura pour vocation de structurer le partenariat inter-villes en Afrique et de faciliter les échanges entre les planificateurs urbains. C’est une réponse à apporter aux contraintes majeures auxquelles l’urbanisation en Afrique est confrontée, sous l’effet d’un déficit significatif au niveau des outils d’encadrement, d’accompagnement et de gouvernance du développement urbain des villes.